Bon gardien, opiniâtre, courageux et actif, le bouledogue français compile des arguments qui le rendent attachant. Entretenir ce type de chien implique toutefois de savoir bien doser les exercices à lui faire faire, à la journée ou à la semaine. Il faut noter, d’emblée, que ce type de chien n’est pas ce que l’on peut qualifier spécifiquement de sportif. S’il lui faut effectivement bien s’activer, il serait imprudent de le soumettre à un programme d’exercice intensif. Éclairage.
La régularité plus que l’intensité
Le très jeune bouledogue français devrait pouvoir bénéficier d’un temps d’exercice quotidien à calculer selon une règle simple. Comptez 5 minutes d’entraînement par mois de vie : ainsi à 8 semaines, le chiot de cette race aura droit à 10 minutes d’exercice par jour, avec possibilité d’aller jusqu’au double, mais jamais au-delà. Il vous faudra attendre ses 6 mois pour qu’il vous accompagne, par exemple, sur votre trajet de jogging de 30 minutes. Vers 9 mois, trois quarts d’heure d’entraînement sont considérés comme raisonnables, en rallongeant un peu ici et là, selon les dispositions de votre animal. Assurez-vous bien de ne pas dépasser le double de la valeur de référence et à chaque fois, privilégiez la régularité à l’intensité. Gardez un œil sur l’état d’adaptation de votre compagnon. Si le vôtre tend à se fatiguer plus vite, il n’y a aucun souci à lui proposer un rythme moindre. Laissez-lui, en tout cas, la possibilité de faire une pause pour rattraper son souffle. N’oubliez pas que la sphère respiratoire constitue le talon d’Achille chez cette boule d’amour appartenant à la catégorie des brachycéphales, qui doit par ailleurs faire attention aux disques de sa colonne vertébrale. Notez, d’ailleurs, que chez les très jeunes chiens, le temps d’entraînement prévu par jour est idéalement réparti en 2 ou 3 fois.
Privilégier la variété
Autant le dire franchement, si le bouledogue français pouvait choisir, il préférerait juste tourner en rond en appartement, ou s’adonner à quelques jeux au jardin que s’astreindre à un véritable programme d’entraînement. La prédisposition à l’obésité connue chez cette catégorie de chien vous imposera, néanmoins, d’être rigoureux quant à la programmation de ses exercices. Pour qu’il y mette plus d’entrain, il est recommandé de varier les styles. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe plusieurs façons de composer un menu sportif permettant de couvrir le temps requis. Vous vivez dans les campagnes, la chasse se prête tout à fait à l’humeur du bouledogue français, bien que ses prédispositions naturelles se trouvent ailleurs. Il passera, sans doute, plus de temps à humer et déterrer des proies plus ou moins imaginaires qu’à véritablement chasser, mais ce sera toujours une promenade de fait sans qu’il s’en rende compte. Chez les plus jeunes, une bonne séance de lancer-rapporter au fond du jardin, ou dans un parc est déjà suffisante. Prolongez la séance dans la limite de résistance de votre animal, au fur et à mesure qu’il grandit. L’animal peut également vous accompagner lors de vos balades à vélo, mais gardez à l’esprit que c’est le chien qui donnera le rythme et non l’inverse.
Quelques points de prudence
Mises à part les prédispositions du bouledogue français à développer certaines pathologies articulaires et respiratoires, il faut tenir compte d’autres spécificités en concoctant son entraînement. Notez, ainsi, que cette boule de poils présente une certaine difficulté à adapter sa température corporelle. Planifiez ses promenades extérieures lorsque la température extérieure est aux plus fraîches. Prévoyez un trajet où le chien peut se mettre à l’ombre entre deux exercices, si vous le sortez en plein été et ayez en réserve une gourde d’eau pour l’hydrater régulièrement. Tâchez de reconnaître les symptômes montrant que votre compagnon a du mal à s’adapter aux températures. S’il se met à secréter de la salive mousseuse et à haleter intensément, prenez des mesures pour le ventiler et éventuellement lui asperger un peu d’eau sur le corps.
